Cameron L. Scott

**********De la bossa nova. Une plage de sable. Un whiskey. Voilà ce qu’il me suffit. Je ne suis pas un gars intéressant, je ne m’y connais pas en grand chose, j’aime bien les gens. J’aime bien les regarder. Je suis quelqu’un de simple, qui vit tranquillement. Je n’ai jamais eu de problèmes, personne n’est mort dans mon entourage, je n’ai jamais vécu un drame. J’aime bien ma vie. Je me sens bien dans mon corps, même si je ne suis pas assez grand et que je n\'ai pas assez de muscle. Mais ça ne me gêne pas. Plutôt beau, mais affreusement banale. Cheveux châtains. Yeux marron. Une bouille un peu ronde, un nez en trompette. Que dire de plus ? Ah oui. Signe(s) particulier(s) : néant. J’aimerai vivre sans arrêt des moments intenses, des choses qui me prennent au ventre, qui me mettent une claque. Comme maintenant. Le vent dans mes cheveux, le sourire de mes amis, un bon verre de cognac et un air de jazz dans ma tête. J’aime jouer du saxophone, je trouve ça simple. Peut-être que j’ai un don pour la musique, qui sait ? Je ris sans arrêt, je souris beaucoup aussi, c’est bon de vivre. Je voudrais faire des tas de choses. Mes parents sont gentils, séparés, certes, mais il ne m’ennuie pas le moins du monde. J’aime passer du temps avec ma mère parce qu’elle me comprend, et qu’elle veut toujours partir en voyage avec moi. Mon père est un musicien, il joue depuis tout gamin de la contrebasse et même s’il parle beaucoup, il est comme mon héros. On me dis souvent que j\'ai une famille de dingue. Ancien hippie, j\'ai vécu das ce modèle de mouvement, j\'entend déjà le Peace and Love mais c\'est tout autre, plutôt le rejet de la société de consommation. Je préfere largement courir les rue à joue de la musique que de faire du shopping ! Parcel Bomb, j’aime bien aussi, mais c’est mon école, alors c’est normal que je ne sois pas vraiment motivée des fois. J’ai pas beaucoup d’argent, ma mère habite dans un vieil appartement à Prague mais même s\'il es miteux, que j\'habite au septième étage, j\'aime être accueilli par des vapeurs de lavande et des notes de jazz et l\'endroit n\'est jamais vide, jamais ; de toute façon, on a l\'impression que la musique est incrustées dans les murs pour toujours. L\'air semblait chargé de bohème et de joie de vivre. On ne peut pas être insensible à la bonne humeur qui régne là-dedans, à l\'amour et à la vie suintant de cet appartement \'inhabitable\'. Mon père aussi est à Prague, dans un appartement un peu plus grand que celui de ma mère et au centre ville, c’est pratique pour faire des courses. Pour en revenir à moi, je ne suis pas un très beau garçon, enfin si… Beaucoup me dise que j’ai un joli visage et enfaîte, je suis un peu d’accord avec eux, je ne me déplais pas tant que ça. Mes cheveux sont châtains, je voudrais tellement qu’ils soient blonds ! J’aimerai bien ressembler à Ken. Ah, et j’aimerai jouer du saxophone aussi bien que Joshua Redman, mais j’ai beaucoup de travail, vraiment beaucoup beaucoup de travail. Ca me plait d’avoir 23 ans, je commence à me sentir indépendante et libre, c’est agréable. Autre chose, j’aime bien les filles. J’avoue que j’adore ça. Je ne me sens pas bien quant il n’y a pas de femme près de moi, la première chose que je regarde quand je rentre quelque part c’est s’il y’a une présence féminine. Je les regarde. Et j’aime qu’elles me voient. Je fais ça très discrètement, mais comment résister ? C’est si beau de poser les yeux sur elles. C’est comme regarder un tableau. C’est reposant. On peut mettre cela sur l\'idéologie hippie puisque la liberté sexuelle fait partie intégrante dece mouvement. Je vois en permanence des couples se former, s’embrasser, s’engueuler, rompre, pleurer, se remettre ensemble et je me dis que contrairement à eux, je suis libre. Totalement libre de faire ce qu’il me chante, quand ça me chante. Je ne dépends de personne. J’aime rêvasser de tout et de rien. Je suis pas quelqu’un de chiant (enfin, je crois), je suis pas quelqu’un de con, ni quelqu’un de naïf. Je pense même que je suis une personne intelligente (sans me valoriser, bien entendu). Enfaîte, pour tout dire, j\'aime ma vie, c’est bon d’être proche de la mer à ce moment précis et de penser à tout ça. C’est ça, vivre.

*On s\'allongera sur la plage, la nuit, et on écoutera Malcolm McLaren en se croyant à Las Vegas*

Je reposais mon verre sur le comptoir. Demain, serais une nouvelle année, premier jours à l’école de musique. Rien ne devrait faire exception à la règle et rien ne devrait être différent. Au plutôt n'aurait pas dû. Si le directeur n'avait pas instauré de nouvelles règles pour le moins déstabilisantes. Tout d’abord, invité des new yorkais. Certes, j’aime les jolies filles. Mais pas les prétentieux qui ne font que ce plaindre. Et puis, il ya cette histoire de correspondant. Tant que la fille n’est pas affreuse. Physiquement parlant. Parce que côté mentalité, je dois pas me faire d’allusion … Dylan, lui était beaucoup plus enthousiasme à l’idée d’avoir des correspondants, new yorkais en primes !

- Tu crois que notre correspondante pourra être notre femme ? Un jours on sera vieux, et on aura mille douze petits enfants, et toi tu auras une femme superbe que j'oserai même pas regarder tellement elle serait scandaleusement belle, et moi une femme superbe aussi, mais réelle, genre, a qui tu peux parler...?

- J’espère que ta connerie est pas contagieuse ?!

- Excuse moi, mais je te vois mal avec quelqu'un de sympa, qui parle, et sait ce que c'est être un peu naturel.

- Certes. Ça serai de l'humour de te répondre que je te vois mal avec quelqu'un tout court?

- Méchant plus que humoristique? Je crois?

- Et si je te disais que tu ne peux pas vraiment tout miser sur ton physique, surtout toi. Alors si je peux me permettre de te donner un conseil, c’est oublies qu’t’as aucune chance, vas-y, fonce ! On sait jamais, sur un malentendu ça peut marcher...

- La c’est beaucoup plus méchant !

Je reposa mon verre sur le comptoir. Il y eut un bruit mat, léger, et pourtant étrangement sonore. Cela pouvait sans doute s'expliquer par le fait que le Teddy Beer était quasiment désert.

-Allez on rentre, si tu veux draguer demain faut que tu sois en forme !


On sortit du Teddy Beer deux heures après y avoir pénétré, la soif en moins et une formidable envie de pisser en plus. On traversa en ligne droite un des quartier chic de Prague. On connaissait les moindres recoins, on savait quelles étaient les ruelles à éviter, et quels étaient les terrains vagues par lesquels on pouvait couper sans risquer sa peau ou encore les endroits chics. Dix minutes de marche plus tard, on avaient atteint notre pâté de maison, qui consistait en quatre grands immeubles de briques rouges surpeuplés. Je fonça droit dans le réduit qui me servais de chambre, et me laissa tomber sur son lit grinçant. (A force de dormir là-dessus, les lits larges, confortables et silencieux prennent des airs de choses étranges venues de l'espace. Comme si des observateurs extérieurs - les extra-terrestres, pour ne pas les nommer - avaient décidé de tester le degré de confort dont l'être humain a besoin, pour mieux planifier leur invasion. Mais revenons-en aux faits.) Je me sentais franchement crevé, près cette journée passée à ne rien faire. Dormons, demain la journée sera longue !

« Mon plus beau souvenir d\'enfance »
Petit j\'adorais passer mes après-midi avec mon frère adoptif, Dylan. Je me rappelle d\'être aller un jour au parc à côté de chez moi avec lui et il avait pas très loin une boulangerie. Très gourmand, j\'ai proposé a Dylan, d\'aller enprunté quelques chocolats, caramel et j\'en passe.

« Mon premier baiser »
Elle entrouvrit la bouche, l’air un peu décontenancé. Ce geste me décida enfin. Avant même qu’elle ne puisse protester, je collai mes lèvres contre les siennes. Le premier geste fut sans doute maladroit, même si je savais comment procéder, je ne savais pas si \"Elle\" était en train de répondre à mon baiser ou si elle se laissait faire. Le deuxième geste fut peut-être un peu plus … vivant. Je sentais que ses mains étaient derrière ma nuque. L\'Autre fut l première fille avec qui j\'ai échangé mon premier baiser. Oui vous savez, le vrai, le grand baiser, oui celui avec la langue et tout ça. Jamais je n\'aurais pensé que ce simple échange déclencherait autant de sensations en moi. Avant qu’elle se retire gentiment, décollant (avec regret) ses lèvres des miennes.

« Mon premier cours de musique »
"Orphée : Sa musique était si belle que lorsqu'il jouait, le cours des rivières s'arrêter, les vent cessaient, et le ciel s'ouvrait" Ce fut mon père qui me le donna, mon premier cours de saxophone. Depuis j'ai toujours voulu jouer aussi bien que Joshua Redman.

« Comment tu t\'appelles ?»
Rim.

« T\'as quel âge ? »
18 ans.

« D\'où connais tu notre fofo ? »
Pub rpg désign.

« Qu\'est ce qui t\'as plu ? »
Le contexte.

« Tu seras la quand ? »
5/7