Balade au clair de Lune [Libre]

Dean O'Sulivan poussa un long et profond soupir en arrivant enfin dans son dortoir, et déposa ses livres de cours ainsi qu'un bon paquet de feuilles sur une table non loin de son lit, avant de s'écrouler comme une souche sur son lit douillet. Il regarda le plafond étoilé un instant, en se demandant ce qu'il allait faire de cet heure de libre. Il goutta un instant le moelleux de son matelas tant mérité, la fraicheur de ses draps, et se laissa emporter par le sommeil. Il plongea dans un rêve où se mêlèrent jolies filles, bons amis, aventures extravagantes et grotesques, ainsi que des métamorphoses peu probables. Il souriait et murmurait durant sa sieste.
Il se réveilla 20 minutes plus tard, enfin lui sembla-t-il, à cause d'une bagarre qui devait avoir éclaté juste en bas dans la salle qui menait aux chambres. Dean s'assit sur son lit et se frotta les yeux, il était sonné par la vitesse avec laquelle il s'était endormit.

*J'ai surement battu le record* pensa t il amusé, en repensant à un de ses étés en colo avec ses amis d'enfance.

Il se remit sur ses pieds, étira un peu ses jambes engourdies, et regarda par la fenêtre surélevée du dortoir. Le ciel prenait une couleur orangé magnifique, tandis que le soleil finissait sa course en s'effaçant sur l'horizon, laissant peu à peu la nuit embrasser le domaine. Dean discerna plus haut la Lune, et se dit qu'il devait être déjà plus de sept heure. L'astre flamboyant descendait toujours, et son reflet sur le lac semblait remonter vers le ciel, avant de s'évanouir sur la surface de l'eau. L'envie de marcher s'éprit de lui, et il décida d'aller faire un tour sur les rives du lac, en se disant qu'il avait beaucoup de chance, de contempler un tel spectacle, avec la certitude que les acteurs reprendrait la scène le lendemain à la même heure. Il prit sa veste de jean noir, et descendit les escaliers quatre à quatre, en croisant un de ses camarades de l'année précédente.

-Hey Mike ! Enfin jte trouve ! Tu était encore en cours ?

-Salut Dean, Ouai pourquoi pas toi ? Demanda celui-ci avec un regard interrogateur.

-Non, j'avais des heures de libres, mon planning est pas trop serré le lundi cette année.

-T'as bien de la chance alors, je crois avoir que deux heures de libres cette semaine.

-Pauvre de toi, Bon jte laisse.

-Tu vas faire quoi ? Tu viens pas dîner avec moi ?

-Oh non, j'ai pas très faim ce soir. Plutôt envie de marcher, jvais dans le parc. A plus tard.

-Comme tu veux... A plus !

Il sortit par le passage étroit qui débouchait sur un escalier en colimaçon, en repensant à ses années avec Mike et les autres, c'étaient vraiment de bons amis. L'année dernière il avait passer Noël dans sa famille, des français. Ce fut une expérience intéressante, et d'excellente vacances...même si celui-ci ne comprenait rien à tous ce qu'ils se disaient. Il sourit en dévalant les marches du grand escaliers, passant devant la porte d'une grande Salle bondée, et traversant la petite cour pavée de l'entrée. Il traversa le parc d'un pas lent, rêvant en levant la tête vers les étoiles, comme il lui arrivait souvent de faire. Il repéra différents astres qu'il avait appris durant ses années précédant sont arrivé dans cette école, et se dit qu'il n'avait pas trop perdu de ses connaissances durant les vacances. Il regarda vers l'horizon, bientôt indiscernable dans l'obscurité qui gagnait le parc. Dean tourna la tête vers la forêt , en entendant un hululement de chouette. Il continua vers la surface brillante du lac, et alors qu'il arrivait vers la rive sableuse, il se retourna vers l'imposante école, qui trônait sur la colline, cachant même la Lune de sa vue. Il commença sa balade autour du lac. Il observa l'opacité de l'eau, pensant discerner ne serait-ce qu'un petit être vivant, mais c'était peine perdue. Il sortit une lampe torche, qu'il fit tournoyer entre ses doigts, avant d'éclairer le chemin . Soudain il entendit un « plouf » significatif, et se tourna rapidement vers le lac;

Une jeune carpe miroir resta en lévitation au dessus de la surface miroitante du lac, dansant presque devant son reflet déformé. Soudain un énorme brochet, ou il ne savait quoi sortit de la noirceur de l'eau, déchirant le reflets du ciel étoilé, et l'avala d'un trait en replongeant dans l'inconnue. Dean resta là bouche bée, la lampe torche toujours pointée vers le lac, en ne se remettant pas de ce qui venait de se passer. Refermant la bouche, il repartit sur le petit sentier, éclairé par la lueur d'un croissant de Lune. Il se douta que le self devait à présent se vider. Il sourit à cette pensé, se souvenant de sa première expérience ici. Il s'assit sur un banc en faisant face au lac, et observa le silence, l'obscurité presque complète, et contempla encore une fois les étoiles. Des insectes luminescents volèrent jusqu'à lui, tournoyant autour de sa tête. Il les repoussa d'un revers de la mains, et les regarda s'éloigner. Il ferma les yeux, huma l'air frais de cette nuit, et se rappela alors un moment de sa vie d'enfant, son premier baiser. Il rouvrit les yeux en disant pour lui même :

-J'ai vraiment jamais eu de chance avec les filles.

Il se releva et s'apprêta à repartir vers le bâtiment, le cœur plein de mélancolie, et des souvenirs pleins la tête.

Caleen ne pensait pas qu'il était possible de faire autant de choses en une seule et unique journée! La jeune femme avait été en cours, puis faire du shopping, lu un livre en entier puis elle avait joué de la harpe. Et maintenant Caleen allait appeler sont père qu'elle avait délaissé depuis quelques temps mais la jeune femme savait qu'il ne lui en voudrait pas, ou tout du moins, elle espérait. Caleen l'appela mais son père mais se dernier ne répondit pas. Il devait s'être concentré sur son travail depuis le départ de sa fille unique. Encore plus qu'après la mort de sa femme. A moins qu'il ne voulait pas parler à Caleen pour x ou y raisons. La jeune femme balaya de son esprit cette pensée, elle s'en voulu même d'avoir imaginé cette possibilité. Son père l'aimait et même si ces derniers temps elle ne lui avait pas montrer que elle aussi, il ne ferait jamais ça. Caleen se laissa tomber lourdement sur son lit, elle n'avait plus rien à faire. La jeune femme prit donc un magazine sur sa table de nuit complètement au hasard, elle tomba sur l'édition anglaise de Vogue. Caleen le feuilleta sans y porter vraiment attention. Au bout de 5minute, elle prit son portable et rappela son père en espérant que cette fois il répondrait.

Bip... Bip
Décroche!
Allo? dit son père avec une voix endormie.
Papa? Oh merde, je t'ai réveillé?!
Oui mais ce n'est pas grave. Ça faisait longtemps que je n'avais pas entendue ta voix. Tu va bien?
Je sais, je devrais t'appeler plus souvent. Je suis désolée...
Ne t'inquiète pas chérie. Mais tu n'a pas répondue à ma question. Comment va tu? Ce n'est pas trop dur? Si ça l'est, tu peut revenir...
Papa, c'est dur mais je tiens le coup. Et tu dit ça plus pour toi que pour moi, je le sais! Et pour répondre à ta question, oui je vais très bien mais la vraie question est de savoir comment toi tu va?
J'ai beaucoup de boulot mais...
J'espère que tu ne te plonge pas dans le travail!
No..non
Et tu espère que je vais te croire?! Il faut que tu sorte! Mais pour le moment je vais te laisser dormir, j'avais completement oublié le décalage horaire. Désolée.
Pas grave. A bientot. Je t'aime Caleen.
Moi aussi papa.

Caleen raccrocha en laissant couler une larme. Leurs échanges finissaient toujours comme ça, «Je t'aime Caleen»;«Moi aussi, papa». A près tout, ça avait toujours été comme ça, même à New York. Dès qu'une conversation était finie et qu'ils ne restaient pas ensemble, ils se disaient ça. Leur relation était fusionnelle. Tout les gens trouvaient ça bizard,« Normalement les filles sont plus proches de leurs mère » « Oui, peut être. Mais la mienne est morte » et à chaque fois Caleen disait cela puis partait sans laisser les autres s'excuser, elle avait horreur de la pitié, plus que tout autre chose. Enfin bref, il était déjà assez tard, Caleen avait déjà manger, elle était déjà en pyjama mais n'avais pas sommeil, pas du tout. La jeune femme décida donc de prendre son appareil photo et d'aller faire des photos près du lac. Et puis au moins là bas, elle serait tranquille. Caleen adorait la photographie, elle avait hérité ça de son père. La jeune femme était très douée, elle avait déjà exposé et la plupart des gens avaient appréciés. Elle tenait vraiment de ses parents : la Harpe de sa mère et la photographie de son père.
Enfin bref, la jeune femme s'habilla simplement et assez chaudement-il faisait déjà nuit-, Caleen enfila un jean slim brut puis un t-shirt blanc. Elle ajouta, par dessus, un pull gris trop grand qui appartenait à un de ses amis de New York. Caleen mit juste un peut de mascara, elle n'allait pas se maquiller davantage car, 1)il faisait nuit et 2)elle n'allait probablement rencontrer personne au lac à cette heure. Avant de partir Caleen mit ses UGG beige et enfilla une écharpe grise. Et enfin, la jeune femme prit son appareil(clique ) et sortit de sa chambre. La jeune femme dévala les escaliers qui menaient à l'extérieur. Une fois dehors, Caleen prit le temps de respirer l'air frais puis se remis en route vers le lac qui à cette heure devait être magnifique. La jeune femme longea les bâtiments puis passa dans la foret pour se retrouver, finalement, au lac. Caleen alluma son appareil photo et commanca à prendre des cliché de la lune et des étoiles, de l'eau ou la lune laissait son reflet. Puis un Plouf résonna, Caleen se tourna et vit un poisson s'élever au dessus de l'eau. Elle en profita pour le prendre en photo. A ce moment, un autre poisson, plus gros, sortit de l'eau et mangea le premier. Caleen les prit en photos. Soudain, la jeune femme vit un faisceau de lumiere venant d'un coté du lac pas très loin d'ou elle se trouvait. Caleen dirigea son regard vèrs la source et à ce moment elle vit une silhouette, surement un homme vu sa taille. La silhouette se dirigea vers un banc, Caleen décida de le suivre juste pour voir de qui il s'agissait. La jeune femme passa dans les bois pour se placer derrière le banc, derrière l'inconnu donc. Ok, c'est un peut bizard mais Caleen ne savait même pas pourquoi elle faisait cela, enfin pourquoi elle était derrière le banc. Elle n'avais pas l'intention de l'espionner ou quelque chose dans ce gout là. Caleen voulait surement s'assurer que ce n'était pas un dégénéré mental ou un truc comme ça. Au bout d'un moment le jeune homme parla, ce qui étonna la jeune femme vu qu'il était seul et que cela faisait près de 5minutes qu'il n'avait pas bougé, du tout.
«J'ai vraiment jamais eu de chance avec les filles
Caleen se leva et vint se placer devant lui. Il était vraiment très mignon avec ses cheveux bruns, ses yeux verts mais le jeune homme était vraiment très très grand, il mesurait au moins 1m90!
C'est quand on dit ça qu'on a pas de chance.»
Caleen lui souris ne savant même pas pourquoi d'ailleurs. Elle le trouvait mignon c'est tout. D'ailleurs, elle avait rougit quand elle avait vu comment il était. Caleen espérait qu'il ne s'en était pas rendu compte.

» Requiem à l'odeur de café {LIBRE}