Ma nouvelle obsession [PV Jacee]

Le jeune homme donna un coup de coude à son camarade de table affalé, derrière eux, le gloussement amusé d’Amber quant à la sieste de Chace faisait sourire Cameron qui continuait de venir vouloir réveiller Johnson de son sommeil léger. Certes, il était vrai que le cours de théâtre était des plus soporifiques, mais ce n'était guère pour l'intimer à suivre le cours barbant de Mlle Smith que Cameron voulait réveiller son ami qui se redressa avec nonchalance. Au loin, une jolie blonde à la silhouette de rêve s'était retournée vers Scott non sans faire volte-face un peu trop vivement, gênée et rougissante elle n'avait pu que fuir les prunelles ambrées et fortement amusée de Cameron qui, elle le savait, s'apprêtait à raconter à Chace leur nuit de folie qu'ils avaient passé ensemble... Excepté que la jolie blonde avait été tant imbibée d'alcool cette nuit là, qu'elle avait bien sûr fini dans le lit de Scott qu'elle convoitait depuis bien longtemps, mais comble de l'ironie, elle avait même froissé ses draps en même temps que ceux de sa meilleure amie, une brunette aux longues jambes. Une partie à plusieurs qui semblait à présent gêner la blondinette, d'autant plus que l'on susurrait ici et là que cette nuit passée entre sa meilleure amie et Scott avait été sa première expérience. Jetant des regards amusés à sa dernière conquête d'une nuit, ne détachant pas son regard de son dos gracile et la sentant frissonner de gêne, Cameron se pencha à l'oreille de Chace qui reluqua à son tour la pauvre demoiselle, pouffant méchamment sur les dires de Cameron aux propos un peu trop crus. Amber alors postée derrière les deux garçons, se leva doucement de sa chaise et se pencha également vers les deux débauchés pour que tous trois partagent ce que Cameron avait alors de si intéressant à dire. Des ricanements légers et acides se firent entendre, laissant la pauvre petite blondinette plonger sa tête dans ses mains tremblantes, lorsque la voix du professeur résonna, obligeant la petite bande à s'interrompre et à tourner leurs regards vers l'enseignant. Insolents et arrogants, les trois jeunes élèves n'en furent néanmoins nullement gênés, Amber prit par ailleurs tout son temps pour se rasseoir comme Cameron eut un sourire volontairement hypocrite pour le professeur offusqué, sous le regard de Chace qui s'affala de nouveau sur sa table, tête enfouie dans ses bras, prêt à se rendormir.

Professeur - « Hé bien Mr Scott, il semblerait que vous auriez des choses à partager. Pourquoi ne pas en faire profiter à l'ensemble de vos camarades ? »
CAMERON - « Oh non professeur, je vous assure que je n'aime autant pas... »

Le jeune homme arqua les sourcils, feintant enfin d'être gêné quant aux dires du professeurs. Mais en réalité, le sombre Scott savait pertinemment que c'était là l'occasion rêvée pour l'enseignant de croire qu'il mettrait mal à l'aise l'arrogant petite prince orgueilleux, l'obligeant donc à se répéter haut et fort. Hors, c'était en réalité ce que désirait Cameron ; aller clamer devant tout le monde ce qu'il avait alors à dire pour enfoncer un peu plus la pauvre blondinette assise au premier rang et qui avait posé ses yeux implorants sur Scott.

Professeur - « Allons, j'insiste. » fit l'enseignant dans un sourire triomphal en pensant avoir gagné la partie.
Cameron - « Je disais seulement que j'avais adoré la nuit passée avec Emily et Lydia. » Une pause très légère avant que le regard de Scott ne vienne accrocher celui de la jeune blonde, s'adressant alors à cette dernière avec mordant et cruauté. « Tu es un bon coup Emily, mais pas autant que ta meilleure amie. »

Des rires ici et là alors que la jeune blonde fondit en larmes avant de remballer ses affaires et de sortir en trombe. Un brouhaha infernal régnait sur la salle car déjà les élèves tout excités par la nouvelle soufflaient alors que la jeune blonde que l'on connaissait pure et chaste avait en fait couché avec sa meilleure amie et l’arrogant jeune homme à la fois, qui visiblement avait réussi un coup de maître. Les trois élèves, tout autant que le reste de la classe, semblaient trouver cela très amusant, mais c'était une toute autre histoire pour l'enseignant fulminant d'une colère noire et qui intima aux élèves de se taire, d'un ordre claquant. Il tira alors le bras de Cameron qui l'ôta d'un geste vif, l'obligeant à se lever comme il sentit son visage s'empourprer alors que le jeune homme restait de marbre, agaçant au plus haut point.

Professeur - « Sortez de mon cours, Mr Scott ! Je ferai part de votre attitude déplorable au directeur ! »

Cameron ne répondit pas, le visage sérieux et passablement énervé par le mouvement sec du professeur l'ayant obligé à se relever, Scott eut tout de même un regard amusé pour sa meilleure amie et Chace avant de suivre les instructions de l'enseignant fulminant de rage, rangeant ses affaires et passant alors la porte. Il sorti passablement agacé, mais néanmoins fier de lui quant à son coup de maître. Il avait pour lui l'odeur des parfums qui vous chamboulent, les yeux sombres dardant le monde avec arrogance, le charisme certain et le sourire diablement attirant. Tout chez Scott ne se prêtait qu'à ces effluves félines de prédateur prêt à vous bondir dessus lorsque vous vous y attendez le moins, et malheureusement aujourd'hui, cela tomberait sur Jacee. Car ses yeux pleins de vices se posèrent bientôt sur la demoiselle, adossée contre le mur froid. Cameron se stoppa, un sourire en coin, la dévisageant dans un mutisme froid alors qu'elle même ne l'avait pas encore vu, et comme pour parfaire son entrée en matière, le jeune homme s'approcha à pas de félin, jusqu'à la belle demoiselle. D'un geste furtif et expérimenté, comme le loup pratiquant depuis toujours la chasse à la brebis, le jeune garçon se plaça devant Jacee, terriblement proche de cette dernière il posa une main sur sa hanche fine, la toisant de son regard brûlant. Tout chez le jeune homme n'était que provocation ; de son rictus satisfait à son regard imposant et froid, jusqu'à sa voix terriblement suave et sensuelle ; il la défiait de vouloir se dérober à lui. Et alors que la demoiselle leva son regard troublé à son encontre, le fait qu'elle demeure taciturne poussa Cameron à prendre la parole dans une tirade cynique.

Cameron - « Bonjour Jacee. »

Un sourire, une œillade diablement brûlante, et un murmure suave et bas à vous en faire frémir l'échine. Si Cameron pouvait être attachant, chaleureux et sympathique envers ses amis, il demeurait diaboliquement vénéneux avec ses proies et ses ennemis. Jacee ne dérogeait pas à la règle ; de par son excès de douceur. Il porta sa main sur sa joue dans une caresse, portant une mèche de cheveux de la demoiselle derrière son oreille voulant sentir ses frémissement de peur sous ses doigts, avant de prendre dans un murmure suave, pourvu d'un sourire en coin face au mutisme de la belle.

Cameron - « Quelle malpolie, tu ne me dis pas bonjour ? Je ne vais pas te manger. »

Non pas tout de suite... Cameron finit par ôter sa main, son regard noisette se posant alors sur la demoiselle. Impatient de commencer le jeu avec sa souris chétive.

Il était vrai que si la relation unissant le ténébreux jeune homme et la frêle demoiselle était diaboliquement satisfaisante pour lui, était plus qu'effrayante pour elle. Cameron l'avait prise sous son joug, parce qu'il l'avait trouvée à son goût mais aussi et surtout parce qu'il s'amusait de cette situation dans une satisfaction malsaine et écœurante pour la jeune Jacee qui ne pouvait rien y faire. Car une fois perdues entre ses griffes, les victimes de Cameron ne pouvaient que se débattre jusqu'à l'épuisement, ou demeurer sages et subir le jeu cruel du serpent. Certes, Scott n'était pas ainsi avec tout le monde, il résidait des personnes, ici à l‘école, avec lesquelles il demeurait gentleman voire chaleureux et confiant, mais le paradoxe du jeune homme résidait dans le fait qu'il pouvait tout aussi bien demeurer votre ami que vous tomber dessus sans préavis. Mais Jacee était tout sauf une amie. Elle était sa poupée d’argent, cruel et sadique avec elle. Parce que le félin qu'il était avait voulu sa souris préférée, parce qu'il ne pouvait avoir une journée sans que son sadisme ne fasse surface, parce qu'il adorait la sentir trembler contre lui, mais aussi parce que, comble de l'ironie malsaine, il avait ce sentiment écœurant qui traversait ses veines. Non, pas de l’amour. Impossible par Cameron, il ne voulait pas, il ne pouvait pas. Juste … Juste de la tendresse pour une poupée si fragile qui voulait briser par ses mains pour ne plus rien ressentir … Le diable en personne avait pris Jacee, et la belle ne pouvait rien faire ; souillée et brisée, Cameron s'en amusait sans même penser à ses sentiments ni même la voir comme une jeune fille. Il la voyait d'avantage comme un objet dont il finirait sans doute par se lasser. Oui très vite ces sentiments disparaitrons comme ils étaient venus. Demain peut-être, dans un mois ou deux, allez savoir. Pour le moment néanmoins, la pauvre petite brebis restait sa martyr, dans une relation malsaine. Mais au final, cette satisfaction malsaine et vicieuse lui allait amplement, aussi il continuait son jeu selon ses règles sadiques. Toisant la belle dans un regard froidement amusé, un sourire diabolique aux lèvres portant des effluves ténébreuses à vous en faire frémir l'échine, il écouta la voix de sa poupée; plus Cameron laissait des silences, plus la tension était à son apogée.

JACEE -« Bonjour. »

Manipulateur de génie, sadique expérimenté, Cameron se contenta de lui sourire d'un rictus faussement chaleureux, restant taciturne face aux paroles de la douce. Elle lui avait obéir sans aucune contestation et il en était fière. Il la mettait en position de faiblesse, position dans laquelle elle se trouvait déjà mais véritablement pas assez pour Cameron qui se redressa légèrement. Sa main remonta doucement dans une caresse frémissante le long de sa hanche, dans un jeu expérimenté afin de faire monter en elle frémissement et autre, avant de la stopper dans un regard ténébreux et sadiquement amusé. Le silence était rompus. Pauvre Jacee qui était au départ, seule avec sa conscience.

CAMERON - « Tu devrais partir tant qu'il en est encore temps, Blondie. »

Fuis tant que tu le peux, tant que je t'en laisse l'occasion, car il sera bientôt trop tard pour faire machine arrière, et une fois que tu seras mienne, tu seras condamnée à souffrir. Je ne suis pas le chevalier servant dont rêvent les femmes, je ne suis pas cette image que je donne, celle du parfait gentleman. Au fond, je ne suis qu'un déchet de l'humanité, un jeune homme que la vie a détruit, et qui détruit à son tour tous ceux qui croisent son chemin. Ce ne serait que folie d'accepter les pépins de grenade que je t'offre, mais j'espère que tu les prendras.

CAMERON - « A moins que tu aies une bonne raison de vouloir rester ? »
 
Jeu dangereux que celui dans lequel il se lançait sans la moindre hésitation. C'était sa faiblesse, la plus flagrante, et contre laquelle il ne pouvait rien. Le jeune homme possédait pourtant une bonne conscience, qui lui montrait tout le mal qu'il faisait, mais même s'il l'écoutait, il ne l'entendait pas vraiment, subjugué par son mauvais côté qui lui dictait la route à suivre, tout en prenant à chaque fois soin de choisir la mauvaise. Cameron plongea son regard dans celui de la demoiselle, ne la quittant plus des yeux. C'était sa drogue, la compagnie d'une jolie jeune femme, seule à ses côtés, sans que rien ne puisse venir les perturber. Mais sa drogue était surtout Jacee, sa petite poupée qu’il aimait jouer à cette joute verbale. Au fond, un esprit cynique aurait pu en conclure que Cameron aimait être malheureux, et tout mettre en œuvre pour détruire son propre bonheur, car jeter un tel regard à Jacee à qui il éprouver un certain égard, cela signifiait vouloir être en danger, et vouloir se détruire un peu plus car j’aimais il ne se permettra de tomber amoureux. Jamais !

Avez-vous déjà trouver un moyen, un seul moyen, pour rendre votre vie meilleure qu'elle ne l'était déjà ? Trouver un moyen où tout vos problèmes pouvaient disparaitre pour quelque instants, oubliant votre vie qui n'avait rien de parfait. Avez-vous déjà trouver le moyen pour vous détente quand votre journée avait eu son lot d'évènement insupportable ou êtes vous toujours a la recherche du moyen qui pouvait permettre cette délivrance ? Beaucoup de personne vous auraient répondu que le meilleur moyen pour oublier ses problèmes était l'amour. Car quoi de mieux que de penser qu'a une seule personne, quand votre vie danse avec les flammes de l'enfer ? Pour beaucoup, l'amour avait cet avantage mais pour d'autre, ce n'était qu'un sentiment qui vous détruira plus, que vous n'êtes déjà détruit. Certaines personnes trouverons que l'alcool est le meilleur moyen pour s'abandonner au plaisirs de la vie, oubliant le reste autour de soi. Beaucoup de monde vous dirons aussi, que se droguer donnerait l'impression que votre vie est parfaite, oubliant tout les problèmes que vous avez. Et il y avais d'autre, qui pensait que le sexe pouvait tout changer, certes pour quelque instants mais changeait quand même. Cameron était dans le dernier cas. Le sexe pouvait tout changer.

Tout comme sa relation avec Jacee. En effet, pour lui, le seul faite qui pouvait expliquer qu’il était « étrange » avec elle était le faite de ne pas l’avoir eu dans son lit. Mais il ne doutait pas de son effet sur la jeune demoiselle. Rien que la tête de la demoiselle quand elle l'avait aperçu était des plus hilarantes et même Christinna ne pouvait le contredire la dessus. Ainsi même si cette dernière avait retirer sa main de sa hanche il savait qu‘il l‘aurait dans son lit tôt ou tard. Assez surprit tout de même, de ce retrouver une main sur son torse. Jacee était prise au piège des bras et de la posture du garçon. Elle tenta alors de le contourner, faisant marche arrière. Elle ne le poussa pas, ne fit aucun geste pour se dégager mais si son envie de partir était grandissante. Cameron l'observa dans les yeux. Son bars droit lui barré toujours la route, elle réussie tout de même à se détacher de son l'emprisonnement.

CAMERON - « Maintenant que rien ne te retiens je t’en pris tu peux disposer »

JACEE - « Et si tu ne veux pas que je t'appelle "Brownies" arrête de m'appeler "Blondie" ! »

Oh la vilaine fille qui voulait s'attaquer à lui, il n'y croyait pas une seconde. Elle était pathétique avec sa réplique à deux mornilles. Décidément
Jacee portait à merveille l'âge de la bêtise. Pensait-elle pouvoir
lui tenir tête ? Le mettre en péril ? Elle rêvait... Cameron n'était pas
homme à destabiliser facilement. Il entra donc dans son petit jeu de
gamine. Elle le prenait pour un méchant garçon, un salop. D'accord. Il
était donc ce qu'elle attendait de lui.

CAMERON - « La prochaine fois que tu essaye de trouver une réplique trouve quelle que chose d’intelligent à dire ! »

Elle était différente de lui. Il avait tellement l'habitude des répliques de Christinna, des réplique cinglante qui ne cherchait qu'à lui faire mal que d'entendre celle de Jacee lui avait fait presque rire. Il aimait sa naïveté, il aimait le faite qu'elle soit différente de lui

Cameron pouvait se montrer un calculateur hors pair lorsque la situation l’exigeait. Et depuis qu’il avait eu dans l’idée de l’avoir dans son lit car pour lui, le seul faite qui pouvait expliquer qu’il était « étrange » avec elle était le faite de ne pas l’avoir eu dans son lit. Alors il s’était doutait qu’il devrait la jouer finement, bien plus que pour tout autre plan foireux. Déjà, Jacee n’était pas si facile que cela à approcher. Elle le détestait, il le savait. Elle ne se mêlait pas à n’importe qui. Dans ce cas, il avait songé d’une manière bien sage, qu’il devrait être encore plus fourbe pour arriver à ses fins. Si Jacee le détestait autant qu‘elle le disait, elle ne lui sauterait très certainement pas au cou, rien qu’en faisait les yeux doux. Non. Il se devait de gagner sa confiance avant. Un peu du moins. En tout cas, suffisamment pour qu’elle ne le repousse pas à cause d’une peur d’une éventuelle mesquinerie. Ce qui était le cas bien entendu. Mais Cameron était assez malin pour faire tomber une à une les défenses de Jacee. Du moins il en était persuadé. Le jeune homme s’était toujours pensé plus intelligent et plus manipulateur que ses semblables, d’où sa trop grande confiance en lui. D’ailleurs, sa petite combine le conforta dans cette idée. Elle n’était pas partie. Elle était rester. En la voyant si proche de lui, Cameron du se mordre la langue de son côté pour s’obliger à s’arracher à la contemplation de Jacee. Il n’avait jamais nié que la jeune femme était plutôt mignonne, et même bien fait. Mais jamais il ne s’y était arrêté. Il avait toujours cru qu’il faisait parti de ces personnes aimant se ranger dans des catégories au lieu de simplement profiter de la vie. Cameron étant un fainéant dans absolument tout, il n’aimait pas devoir chercher à conquérir quelqu’un pour une liaison. Il préférait se contenter de tendre le bras et de prendre ce qu’on lui offrait, et c’était largement suffisent. Mais maintenant qu’il avait conclu ce pari « avec lui même » maintenant qu’il voulait avoir une aventure avec Jacee; la donne n’était plus la même et Cameron se laisser aller à fantasmer sur la jeune demoiselle sans culpabilité. Le problème étant qu’il ne devait pas le faire dans une telle situation. Mais la voir si proche était terriblement sensuel. Le jeune homme s’exhorta tout de même à rester de marbre. Sauter sur la jeune femme n’apporterait rien de bon, et surtout c’était loin d’être son genre. Il devait se focaliser sur ses plans et Jacee l’aida à se concentrer sans le vouloir. « Contrairement à toi, je réfléchis avec mon cerveau et pas avec ...autre chose ! » Un sourire amusé vint étirer le coin de la bouche de Cameron. Ce genre de répartie ne lui plaisait pas forcément en temps normal, mais venant de Jacee, cela l’amusait. Peut-être parce qu’elle semblait corser le jeu dans lequel elle était une participante involontaire. Il allait démarrer en ce jour une relation qu’il ne pouvait prévoir mais dont il était certain de l’issue : Jacee, le cœur brisé. Cela ne le réjouissait pas vraiment de faire du mal à un autre, ça ne le dérangeait pas non plus. Il ne voulait qu’une chose : ne plus rien ressentir. Ce fut d’un pas nonchalant qu’il l‘espace qu‘il y avait entre les deux, dissimulant parfaitement que tout dans son attitude était calculé à l’avance y comprit sa première réplique. « Pourquoi ne pas le dire clairement. Que je ne suis qu’un putain de frustré qui ne veux qu’un plan cul ? » Il haussa les épaules comme si cela allait de soi. Et pourtant, elle avait en partie raison. Il ne pensait pas au sentiment, préférant de loin s’abandonner au plaisir charnel. Mais, il était rusé, manipulateur et non, il ne réfléchit jamais avec autre chose que son cerveau. Il étaient proche. Beaucoup trop proche pour une simple discutions entre deux personnes qui ce connaissait. Mais il devait ce focaliser sur ses plan et Jacee l‘aida sans le vouloir. « Je ne sais pas à quoi rime ce petit jeu, mais sache que ça ne m'intéresse pas... » - « A quoi … je joue ? » Cameron afficha un visage déconcerté avant de secouer la tête et de laisser un tout autre sentiment faire sa place. « Putain Clacy, t’es qu’une pauvre idiote ou tu le fais exprès ?! » Laissant sa soit disant -mais pas si feinte que ça- frustration éclater. « C’est tu as qu’elle point je te hais ? Et pourtant … tu me hantes. » Entre mensonges et vérités. Comédie et honnêteté. Cameron devait faire attention à ne pas se perdre. Elle s’était reculer brusquement prête à tomber avant que Cameron ne la retient en comblant totalement la distance qui le séparait de Jacee et passa un bras autour de sa taille afin de la serrer contre lui.

« Je ne pense pas que tu sois un "frustré" et pour ce qui est du plan cul... Elle se tut et fit avec un regard de défis : Pfff... Je suis certaine que tu sors cette phrase à toutes tes pauvres victimes ! »

Dans un rire elle avait prononcer cette phrase. Comme ci cela n’était rien et pourtant elle se m’était elle-même au rang de victime. De proie. Il n'était d'ailleurs pas à nier que cela satisfaisait amplement Cameron de la voir ainsi, si fragile et chétive. Ce n’était qu’un jeu, ou Cameron était le bourreau, le marionnettiste qui tirait sur les ficelles de sa marionnette. Un jeu qui ne se profilait sans doute pas à armes égales, seulement aux yeux du jeune homme la seule faiblesse de la belle était de ne pas avoir une mentalité assez forte pour venir esquiver les manipulations de son bourreau qui en avait fait sa marionnette à sa propre disposition. Ce n'était pour lui qu'un jeu, ne cherchant pas à comprendre si cela la dégoutait ou si au contraire malgré ses regards, elle s'en délectait elle aussi ; puisqu'elle ne demeurait qu'une poupée sans âme ni besoins, un objet de plus créé pour l'amuser. Les mains du ténébreux homme parcouraient ses hanches dans des gestes trop audacieux et violant la dignité de la jolie demoiselle sans qu'elle n'en dise rien cependant, la retenant d’une fameuse chute, comme il se montrait pseudo chaleureux tout en lui offrant des souries charismatiques aux effluves diablement angoissantes. Plongeant son regard sombre dans les prunelles satinées de sa martyr, Cameron esquissa un bref sourire, à la fois sympathique, rassurant, et diablement pervers ; il jouait avec les sentiments de la demoiselle dans une adresse parfaite et perverse, s'amusant à faire descendre en elle le soulagement, aussi vite qu'il était monté. Ne cillant pas, se trouvant bien trop près de la demoiselle à lui en marquer la peau d'opale de son souffle brûlant et frissonnant, Cameron avait porté la provocation jusqu'à lui intimer qu’elle le hanter. A proprement parler, le jeune homme s'en fichait bien, il souhaitait simplement exercer son pouvoir sur sa poupée en lui faisant cracher le morceau quand bien même elle aurait préféré tout lui cacher ; un coup de maître en matière de domination du domaine de la psychologie ; Cameron pouvait lui faire dire tout et n'importe quoi... autant qu'il pouvait lui faire faire ce qu'il voulait. La voix frêle de la blonde hésitante s'éleva alors dans un souffle.

Jacee - « Comme ça on est deux ! »

Aucune réponse ne lui fut donné, si ce n'était que ce sourire ténébreux logé en coin, presqu'indiscernable. Et comme pour sentir les battements de son palpitant s'agiter d'autant plus, Cameron se pencha, son souffle brûlant parcourant la peau d'opaline de la douce alors qu'elle retenait son souffle dans un autre frisson d'angoisse. Approchant ses lèvres des siennes, si proches qu'il pouvait en sentir le doux frôlement, le jeune homme se ravisa finalement et se pencha sur sa joue avant de lui déposer un baiser suave et tendre. Un geste qui ne pouvait que déstabiliser la demoiselle tant il se montrait soudain bon prince plein d'attention et charmant, lui qui d'habitude n'aurait pas hésité à laisser ses mains se balader audacieusement sur les courbes de son corps, voilà qu'il lui offrait un baiser chaste et frissonnant. Ce n'était encore là que de la pression purement psychologique pour la troubler d'avantage.

Jacee - « Non ! Non ! Je veux dire... Je te déteste aussi ! »

La tête baissait, elle avait rompit le contact qu’il s’était installer entre les deux jeunes gens. Ses joues devient vite rosée, tête bases. Elle renforçait l’image de victime, martyr d’un bourreau sans scrupule qui lui aurait infligé des milliers de tortures. Et son pauvre petit cœur naïf et sans défenses battait à tout rompre.

CAMERON - « Si tu ne détestais pas autant que tu ne veux le faire croire je t’aurais embrasser »

Et un rire léger s'échappa des lèvres de Cameron.

CAMERON - « Tu es toujours aussi mauvaise actrice ma Jacee. Aussi mauvaise actrice mais toujours aussi sexy ! Le vieux continent de l'Europe de l'est te plaît-il ? Ou as-tu besoin que je te montre les avantages matériels qu’il procure ? »

Parlant de son propre physique qui n'était pas difficile à la jeune demoiselle d'imaginer ces courbes puisqu'au espace d'intimité avait été établie. Il savait que Jacee allait le repousser, et il connaissait assez bien la psychologie humaine pour savoir que ce fait ne signifiait pas qu’elle n’avait pas envie de se coller à lui.

JACEE - « Si j'ajoute à quel point je te méprise à chaque fois que je te vois, me lâcheras-tu ? Ou je dois appeler à l'aide ? »

CAMERON - « je récapitule, tu ne veux plus me voir, plus me parler, plus entendre parler de moi… Je dois donc comprendre que tu es tellement amoureuse de moi que tu tentes de ne plus être tenté ? Les français ne reprennent-ils pas Oscar Wilde en disant que la meilleure façon de se délivrer de la tentation est d'y céder mais je suis une tentation tellement grande que tu ne peux te résoudre à te laisser tenter et donc à passer à autre chose ? Comme tu es mignonne ! »

Il n’avait jamais été avare de mots, et il les manipulait par conséquent avec une facilité qui frôlait l’exploit technique. De plus il était capable de mettre en forme des attaques plus virulentes et tranchantes à chaque fois. C’était un génie du langage, il s’était depuis longtemps fait à cette idée. Un enfant très intelligent voilà ce qu’il avait toujours été. -Certes, Dylan à toujours été plus intelligent que lui mais la ruse et la manipulation cela était son domaine.- Puis il avait grandi… Il était devenu un adolescent manipulateur, pour finir par être un jeune adulte doué d’un vocabulaire soutenu et incisif avec lequel il jonglait à merveille. Cependant, le destin savait ce jouer de lui. Il connaissait Jacee comme une fillette naïve et sans scrupules. Une jolie petite proie qui croit encore au conte de fée. Ainsi jamais il aurait penser qu'elle aurait put lui rendre son baiser ... et pourtant !

JACEE - « Je n'accepte de baiser de personne, je te le rend. »

Il resta figé, la bouche légèrement ouverte, ne sachant pas quelle réaction adopter. C'était extrêmement rare de le voir ainsi. Il savait cacher ses sentiments comme la surprise et pourtant sa jeune marionnette commençait lentement à tirer elle-même les ficelles du jeu. Sa main se desserrèrent lentement de sa hanche, laissant place à un trac inconnu et à une sensation d’inconfort pesante. Reprenant vite ses esprits, il se rapprocha du corps de Jacee jusqu’à en être à une vingtaine de centimètres. Sa main droite s’envola, menaçante, pour venir frôler la chevelure de sa futur amante, et replacer une mèche ou deux. Il préférait ça, il avait le contrôle. Ils étaient sur son territoire et Jacee en avait parfaitement conscience. Et dans un geste plus provocateur encore que ce que Jacee avait pu se permettre approcha sa bouche de son oreille.

CAMERON - « Dis moi, Jacee, est ce que tu es toujours aussi exciter quand je suis dans les parages ? »

D’un petit rire, le genre de rire qu’on déteste entendre, car il signifie le pire, qu’on est tombé dans le panneau, qu’on est entre les serres du prédateur. Dieu qu’il aimait cette situation, dans laquelle
la souris devenait un homme magnifique qu’il avait sous son pouvoir. Cameron voyait en elle se réveiller ses instincts pervers, cette sorte de sadisme qui faisait de lui un mauvais chasseur.